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Gardiens de la forêt - ARTE

Plonger dans les forêts qui soignent…


En pleine COP 28, la chaîne Arte diffuse la série Gardiens de la forêt qui nous entraîne au cœur de l’Amazonie, en terre africaine, dans les vastes étendues océaniennes, mais aussi sur le sol asiatique et en Amérique du Nord et nous propose une exploration captivante, dévoilant les enjeux majeurs entourant les cinq principales forêts primaires qui jalonnent notre globe. Ces documentaires offrent une perspective unique, dépeignant les défis cruciaux liés aux forêts, ces majestueux poumons verts, essentiels à l’équilibre fragile de notre planète, à travers le prisme de cinq leaders autochtones.


◆ Genèse
Fort de trois décennies d’engagement en tant que réalisateur et photographe, Marc Dozier a dévoué l’essentiel de sa carrière à la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Ses récits visuels ont trouvé écho dans la presse, par le biais de publications dans des magazines tels que le Figaro, Paris Match, Géo, Grands Reportages, et National Geographic. De surcroît, ses documentaires ont illuminé les écrans d’Arte, Canal+, France 5, Nat Geo, et CNN. Parmi ses créations figure le film Frères des arbres qui retrace l’épique combat mené par le chef papou Mundiya Kepanga contre la déforestation. Ce documentaire a été récompensé par quinze prix internationaux, dont deux distinctions décernées par Greenpeace. Jérôme Bouvier, Mike Magidson, Hamid Sardar, Luc Marescot & Marc Dozier sont les cinq réalisateurs des cinq documentaires Gardiens de la forêt.





Gardiens de la forêt – ARTE


Le club des cinq
Le premier volet de cette série se déroule à Cruzeiro do Sulau au Brésil, aux côtés de Benki Piyãko, leader spirituel des Asháninka, alors qu’il fait face à une nouvelle menace pour l’écosystème forestier suite à un projet de liaison routière vers le Pérou. Ce défi s’ajoute à plusieurs ravages déjà perpétrés envers l’Amazonie, que ce soit par l’exploitation minière, le trafic de bois ou encore l’élevage intensif. La méthode novatrice de Benki consiste à acquérir des hectares de terres afin de les restaurer par le reboisement. Cependant, il est important de souligner que ce combat est risqué puisqu’il confronte les défenseurs de l’environnement à des défis considérables dans leur lutte pour la préservation de la nature.


Dans le second épisode, le chef traditionnel papou Mundiya Kepanga, Inlassable défenseur des forêts primaires parcourt son territoire natal pour explorer les stratégies de gestion durable de l’espace forestier. La Papouasie-Nouvelle-Guinée a mis un terme à de nombreuses concessions d’exploitation de ses précieuses ressources naturelles et entreprend actuellement un recensement national de sa biodiversité tout en élaborant des programmes agroforestiers.


Gardiens de la forêt – ARTE

Le troisième volet nous plonge dans la forêt boréale des territoires du Nord-Ouest canadien, aux côtés de Twyla Edgi-Masuzumi, jeune militante amérindienne Déné et mère « solo » de quatre enfants. Cette région abrite également des réserves de pétrole exploitées depuis cent ans par la branche canadienne d’Exxon Mobil, connue sous le nom d’Imperial Oil. Pour les populations autochtones qui y résident, la préservation de leur environnement s’entrelace étroitement avec la protection d’une culture millénaire profondément enracinée dans une connexion intime avec la nature. Au cœur de cette double bataille, Twyla prend l’initiative au sein du réseau des Gardiens de la Terre, assurant ainsi le passage du flambeau entre les différentes générations.


Dans le quatrième épisode, nous suivons Hilarion Kassa Moussavou, surnommé Mambongo, dans la forêt du bassin du Congo, première réserve mondiale de carbone. Hilarion est expert des vertus médicinales de la végétation tropicale. En préparation de la cérémonie traditionnelle du bwiti, ce guérisseur gabonais entreprend un voyage à la rencontre des gardiens d’un patrimoine en danger, menacé par les activités de l’industrie forestière.


Et enfin, dans le dernier documentaire, le garde-forestier Tumursukh nous plonge dans la taïga rouge, vaste étendue de forêts luxuriantes, de prairies verdoyantes, de lacs scintillants et de rivières serpentines, officiellement désignée « parc national protégé » en 2014. Portant sur ses épaules la délicate tâche de sensibiliser les communautés nomades, son rôle crucial consiste à les convaincre d’abandonner leurs méthodes ancestrales de chasse et de cueillette, préjudiciables à la biodiversité. Son message insiste sur la nécessité de ne plus causer de tort aux lynx, aux loups, aux panthères des neiges et aux ours, mais plutôt de s’engager activement dans leur préservation. La version longue de ce documentaire a, elle, été diffusée le 11 octobre dernier au Parlement européen et chaleureusement applaudie à Bruxelles,.

« Si je me perds dans les bois, c’est pour gagner la forêt »,
Christian Dotremont – CoBrA


Jessica Baucher




+ Crédit photo en tête d’article : Gardiens de la forêt ©ARTE



Pour aller plus loin :
– Regarder la série Gardiens de la forêt sur Arte
– Le livre Gardiens de la forêt – Marc Dozier et Claire Eggermont

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