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L’ONU reconnait l’expertise des peuples autochtones dans la crise climatique

Le dernier rapport du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), publié le 27 février dernier, démontre l’importance des connaissances et solutions des peuples autochtones dans la résolution des problèmes climatiques notamment dans l’Arctique.


◆ L’impact du colonialisme
La conclusion du premier rapport du GIEC, publié l’été dernier, indiquait que les phénomènes climatiques extrêmes allaient s’intensifier dans les prochaines années et plus particulièrement dans les régions polaires, menacées par la fonte des banquises. La publication du dernier rapport de février met, elle, l’accent sur les effets et conséquences de ces changements sur les êtres vivants et les écosystèmesAntónio Guterres, secrétaire général des Nations unies, va jusqu’à parler d’une « abdication de leadership criminelle », il pense que ce rapport est « un recueil de la souffrance humaine et une accusation accablante envers l’échec des dirigeants dans la lutte contre les changements climatiques ». De plus, l’un des points importants du rapport, met en évidence l’importance du colonialisme comme vulnérabilité supplémentaire des peuples vivants dans ces régions et d’autres du globe. Sherilee Harper, chercheuse spécialisée dans le changement climatique au Canada et l’une des expertes intergouvernementales sur l’évolution du climat, a même été jusqu’à déclarer à l’AFP que c’était « une grande avancée de reconnaître l’impact du colonialisme, à la fois historique et actuel ».
Ce rapport est le premier à valider l’expertise des peuples autochtones, notamment des premières nations du Yukon, qui sont à même d’apporter leurs savoirs ancestraux dans la lutte contre le changement climatique, en particulier pour en limiter les impacts.



©Pixabay/Joshua Woroniecki

◆ Nous ne sommes plus des victimes, mais la solution
« Dans l’Arctique, le fardeau sociétal des impacts et des risques liés au changement climatique se manifestera au niveau local, d’où l’importance du leadership et de la participation à la prise de décision à l’échelle locale pour une adaptation efficace » affirme Dana Tizya-Tramm, chef de la Première Nation Vuntut Gwitchin du Yukon, ayant toujours vécu sur la même terre et témoin de nombreux changements. Il rappelle que c’est la faculté d’adaptation de son peuple qui lui a permis de traverser les siècles depuis l’arrivée sur ces terres. Il milite donc pour la création de COP locales, plus efficaces, selon lui, qu’une COP mondiale. Plusieurs de ses positions sont partagées par le Conseil circumpolaire inuit (ICC), première organisation de peuples autochtones participant en tant qu’observateur au GIEC. En effet, les Inuits ont également prouvé leur capacité à s’adapter aux changements depuis des millénaires. À l’heure du grand bouleversement climatique actuel, leur capacité d’adaptation passée au froid extrême leur confère un potentiel élevé de perspectives intéressantes pour faire face à ce nouveau défi.

John Streicker, ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources du Yukon, a de son côté affirmé que le gouvernement travaillait actuellement avec les Premières Nations sur des projets tels que la conservation des espèces à risques et d’autres projets en lien avec l’énergie hydroélectrique et des sources d’énergies renouvelables.



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« Nous portons beaucoup d’enseignements, beaucoup de solutions qui ne sont pas seulement pour nous, mais pour tout le monde. »,  Dana Tizya-Tramm


Jessica Baucher


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