Du 19 au 25 juin, l’ONG Survival International célèbre une nouvelle édition de la Semaine des peuples non contactés, une semaine mondiale d’action en faveur des peuples les plus vulnérables de la planète.
◆ S’engager dans la protection
La centaine de peuples non contactés à travers le monde est encore aujourd’hui confrontée à des menaces mortelles et tente de résister à la violence génocidaire perpétrée par des bûcherons, grands propriétaires terriens, éleveurs ou même à des installations minières ou industrielles de grande envergure sur leurs territoires. Le vol de leurs terres, de leurs ressources naturelles et la propagation de maladies telles que la grippe les fragilisent énormément. Survival International est aujourd’hui le seul organisme à prendre position pour les protéger et accompagner la lutte pour leurs droits sur l’ensemble de la planète. Pour ce faire, ils ont besoin du soutien, de la mobilisation et de la générosité de sympathisants afin de poursuivre leur aide et donner de la puissance à leurs campagnes de sensibilisation dans le monde.
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◆ Agir pour la préservation de ces peuples
Survival met en lumière cette semaine quatre des peuples les plus en danger actuellement…
Tout d’abord, les Hongana Manyawa, peuple nomade de chasseurs-cueilleurs composé de trois à cinq cent personnes ayant choisi de ne pas être contactées qui vivent dans la forêt sacrée de leurs ancêtres à l’intérieur de l’île d’Halmahera en Indonésie. Ils sont actuellement menacés par un projet d’exploitation à grande échelle du nickel pour les batteries de voitures électriques.
Il y a aussi le cas du peuple Shompen, le plus isolé de la planète, qui risque d’être bientôt totalement anéanti par un projet de développement : le projet Grande Nicobar, mis en place par le gouvernement indien. Ce projet prévoit l’occupation d’environ un tiers de l’île, dont plus de la moitié dans le territoire autochtone des Shompen : une superficie de plus de 244 km², dont 130 km² de forêt tropicale. Ce projet détruira au moins quatre villages shompen, leur réseau de rivières sacrées ainsi que leurs terrains de chasse et d’alimentation dans le sud.
En Amazonie brésilienne, les derniers Kawahiva, un petit groupe d’autochtones non contactés sont aussi en train de disparaitre à cause des bucherons qui détruisent leur territoire. Ils doivent fuir constamment bien que Survival essaye depuis des années de faire pression sur le gouvernement brésilien pour que leur territoire soit reconnu et pour qu’il protège leurs terres. Vous pouvez envoyer un mail à www.survivalfrance.org/mails/kawahiva au département des affaires indigènes du Brésil pour l’exhorter de procéder à la démarcation du territoire des Kawahiva et d’en protéger les frontières, afin d’assurer l’avenir de la tribu.
N’hésitez pas à vous joindre à l’appel de Survival afin que les gouvernements protègent les terres des peuples non contactés et qu’ils puissent survivre et déterminer leur propre avenir eux-mêmes !
« S’il n’y a plus de forêt, il n’y aura plus de Hongana Manyawa », Hongana Manyawa man
Jessica Baucher
+ Crédit photo en-tête d’article : ©Survival international
Pour aller plus loin :
– Le cri des Hongana Manyawa
– Participez aux campagnes les plus urgentes soutenues par Survival International
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